Chaque année, les millions de pénalités envoyées par Google donnent du fil à retordre aux sites concernés. Sortir d'une punition est à la fois technique et humain.
En 2017, Google a envoyé 6 millions de sanctions, soit 3 millions de moins qu'en 2016 et 1,7 million de plus qu'en 2015. "Le terme de la peine s'applique lorsqu'un employé de Google a manuellement, après avoir examiné un site, décidé de le sanctionner. cela doit convaincre de lever la peine car le site ne va pas monter tout seul ", explique Olivier Duffez, créateur de WebRankInfo et co-fondateur de Ranking Metrics. Les sanctions entraînent des modifications lors de la mise à jour des critères des moteurs de recherche En cas de faute, la procédure d'obtention du pardon de Google implique des qualités techniques et diplomatiques.
Identifier la pénalité
Lorsqu'il envoie une pénalité, Google en informe le webmaster via l'onglet "Actions manuelles" de la console de recherche. Tant qu'il n'y a rien d'écrit dans cet espace, une diminution du trafic ne peut être attribuée à une pénalité manuelle. Un même site peut simultanément recevoir plusieurs pénalités pour différentes raisons, fruits de mauvaises pratiques généralisées pendant longtemps et chacune d’elles devant ensuite être traitée individuellement, rappelle Kaspar Szymanski, ancien stratège en qualité de recherche chez Google et cofondateur de SearchBrothers.
Les sanctions les plus courantes ne sont pas égales en termes de gravité et de complexité de la réparation. Une pénalité peut concerner tout ou partie du site. Le plus compliqué est les liens entrants ou sortants du site. La quantité de données à traiter et la difficulté de modifier les liens entrants en font une sanction redoutée car il est très fastidieux à rassembler.
Toutefois, la sanction la plus laborieuse à corriger concerne les contenus de mauvaise qualité. Nous devons non seulement collecter de nombreuses données (balises, textes, images, etc.) pour circonscrire le problème, mais nous devons en outre tout reprendre et enrichir afin de présenter un contenu de meilleure qualité à Google lors de la demande de réexamen. Une activité qui peut coûter du temps et de l'argent.
Parmi les sanctions les plus courantes, la plus facile à trouver et à corriger est celle qui cible des données structurées qui ne sont pas visiblement représentées par les utilisateurs d’Internet. "Les données structurées peuvent être ajoutées directement dans le code HTML sous forme de balises et d'attributs ou sous forme de code au format JSON-LD", explique Olivier Duffez. "Les internautes ne les voient pas, à moins que le webmaster fournisse une représentation spécifique de ces données." Cependant, aux yeux du moteur de recherche, proposer un contenu différent pour les robots et les utilisateurs d’Internet est une pratique occultée, une pratique à laquelle Google s’efforce sans relâche. Kaspar Szymanski souligne que cette pénalité affecte particulièrement le code des stars du snippet, illustrant les opinions des internautes sous le lien bleu du site sur le SERP, sites de vente au détail très populaires, qui sont donc les plus concernés. Heureusement, quelques jours de travail suffisent pour trouver les données problématiques et rectifier les erreurs.
Réparez votre site web
Le même Kaspar Szymanski rappelle qu’en théorie toute sanction peut être levée. Il recommande de collecter les données afin de comprendre la cause de la sanction et de résoudre le problème avant de soumettre à nouveau le site ou les pages en litige. Philippe Yonnet, directeur de l'agence Search Foresight, souligne l'importance de la diplomatie. "Inutile de dire à Google que c'est faux, de jouer à l'innocent, de menacer, de chercher de la pitié, de s'énerver de quelque manière que ce soit ou de réagir trop rapidement." L’intervention d’un agent humain sert à faire pression sur un individu pour s’assurer qu’il comprend et ne fera pas ce qui a dérangé le moteur de recherche. C’est un exercice de style plus qu’un exercice technique et la contrition est toujours le meilleur moyen d’avoir une affaire. fermé rapidement. "
Dans ce qu’il qualifie de guerre psychologique entre Google et la communauté du référencement, Olivier Duffez insiste sur l’importance de montrer de manière ostentatoire ses efforts pour améliorer les problèmes. "C’est ainsi que la sanction est parfois levée avant la résolution complète de l’incident".
Dans le cas d’une pénalité sur les liens entrants, la solution peut être plus délicate, chaque étape représentant une source de blocage. Même avec un outil d’exploration, tel que Xenu, My Ranking Metrics ou LinkExaminer, il n’est pas toujours facile de repérer les liens qui dérangent Google. Ce serait une grave erreur de les supprimer tous, car certains sont probablement bons. Contacter les propriétaires de sites non partenaires à partir desquels des liens sont créés est une tâche ingrate compte tenu du faible taux de réponse. En dernier recours, il est donc préférable de désavouer les liens qui ne peuvent pas être supprimés. Google n’apprécie pas cette solution car le désaveu peut être annulé à tout moment. Olivier Duffez met en garde ceux qui pensent tromper intelligemment le moteur de recherche: le jeu sera plus dur la seconde fois.
Envoyer des réparations à Google
Une fois les erreurs corrigées, c'est à nouveau via la Console de recherche qu'il est possible de demander au moteur de consulter à nouveau le site pour supprimer la sanction si nécessaire. Sur la même page de pénalité manuelle, un bouton "Demander un examen" permet au webmaster de démontrer pourquoi il pense que le problème est résolu. En trois points, il est invité à expliquer l'origine du problème qui a conduit à la sanction, à présenter en détail les mesures mises en œuvre et à afficher, avec pièces justificatives à l'appui, les résultats de ses efforts.
Et après ?
Les résultats d’une pénalité et sa levée sont parfois surprenants. "Parfois, la performance d'un site sanctionné s'effondre, bien sûr, dit Olivier Duffez, mais ce n'est pas toujours le cas." De même, personne ne peut prédire ce qu'il adviendra d'un site après la levée des sanctions: "le positionnement peut alors remonter au sommet du SERP, stagner ou même décliner", illustre Kaspar Szymanski. En effet, une pénalité manuelle n'exclut pas une incompatibilité avec un algorithme. La résolution de ce problème est alors une question de travail d'optimisation SEO traditionnel.
Mieux vaut prévenir que guérir
Selon Olivier Duffez, il est de plus en plus rare que des sites récents soient pénalisés par une mauvaise connexion ou un contenu trop médiocre. "La plupart des professionnels connaissent et appliquent au moins les règles de base", dit-il. "Ces sanctions concernent souvent de très anciens liens datant d'une époque où les pratiques tolérées considéraient aujourd'hui franchement le chapeau noir." Cependant, en ce qui concerne les backlinks, il existe des zones grises dans lesquelles Google pourrait toujours trouver du matériel à craquer une fois ses algorithmes améliorés. Les réseaux de sites et les articles avec des liens payants constituent un terreau fertile pour les pratiques marginales: achat d'un nom de domaine populaire sans contenu fort pour vendre des liens, vente d'articles de qualité plus ou moins bonne avec des liens sans attributs relationnels = "nofollow", requis par les moteurs de recherche, etc. Olivier Duffez conseille à ceux qui flirtent avec les règles de se méfier des mises à jour des algorithmes de Google, qui pourraient bien entraîner de nouvelles vagues de sanctions dans les années à venir. Pour sa part, Kaspar Szymanski exhorte les propriétaires de site à appliquer scrupuleusement les consignes de Webmaster de Google et à ce que leurs sites soient régulièrement audités par une entité externe afin de corriger les erreurs avant qu'elles n'obtiennent l'attention du moteur.
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